Depuis mardi, les conducteurs de train allemands ont entamé leur neuvième grève en l’espace de dix mois. Ce mouvement a affecté le fret hier et, dès aujourd’hui, il a gagné le trafic voyageur, entraînant l’annulation de deux-tiers des liaisons grande ligne.
Le syndicat des conducteurs de locomotives GDL est à l’origine de cet arrêt de travail, lancé hier à 13h00 GMT dans le fret Deutsche Bahn. Et, depuis 00h00 GMT, la grève concerne les trains de voyageurs. Jusque-là, l’organisation syndicale n’a pas précisé la durée de ce mouvement, se contentant juste de signaler qu’il serait plus long que le précédent. A ce propos, la même corporation avait observé, début mai, un arrêt de travail pendant six jours. Néanmoins, GDL envisagerait de préciser la date de fin de la grève 48 heures au préalable. Selon une annonce du directeur du trafic voyageurs de la Deutsche Bahn, Ulrich Homburg, rien qu’un tiers des trains grande ligne circuleront mercredi et jeudi. Le même responsable a déclaré, devant la presse, que la compagnie ferroviaire publique souhaite « entreprendre tout ce qui est en son pouvoir » pour augmenter cette proportion au cours du week-end prolongé de la Pentecôte, lequel ira du 23 au 25 mai. Suivant différentes régions, 15 à 60 % des trains régionaux et de banlieues devraient être opérationnels. Pour ce qui est du fret, environ un tiers des trains pourraient être annulés. La Deutsche Bahn a d’ores et déjà prévenu que les transports « critiques pour l’approvisionnement », à l’instar de ceux de certains processus de production industriels, seront priorisés.
Le syndicat GDL souhaite représenter des catégories autres que les conducteurs de train lors des négociations des accords salariaux mais la direction de la Deutsche Bahn s’y oppose.