Jeudi dernier était le jeudi de l’Ascension, jour férié en France, qui a entraîné dans son sillage la journée du vendredi 15 mai qui était censé être travaillé. Au total, ce mois de mai ne compte dans le pays que 16 journées de travail, l’occasion de comparer les jours fériés entre la France et les autres pays européens et leurs effets sur l’activité économique.
La France occupe le haut du classement en Europe ne matière de jours non travaillé quand on prend en compte les congés ordinaires, hors RTT (Réduction du Temps de Travail). La durée normale des vacances françaises dépasse la norme européenne. En comparant, les seuls salariés à temps plein, l’on se rend compte que les Français travaillent près de 200 heures de moins que les Allemands. Cette situation est à l’origine du débat en France sur l’élimination de quelques jours fériés pour gagner en compétitivité. Le Medef, le Mouvement des entreprises de France, propose de supprimer 2 fériés. Selon les constatations du Medef, que semblent partager certains experts, cette mesure permettrait de dégager des gains de productivité dans un pays où le temps de travail est parmi les plus faibles en Europe et ainsi améliorer la compétitivité. Le Medef estime que la suppression de deux jours fériés par an permettrait de booster le Produit Intérieur Brut du pays de 1% et de créer 100 000 emplois.
Mais cette position est loin de faire l’unanimité. Malgré un temps de travail très faible sur le niveau européen, les Français sont plus efficaces que leurs voisins. Leur productivité horaire est l’une des plus élevées au niveau européen selon Eurostat avec 45.40 euros de richesse produite par heure travaillée contre 42.60 euros pour les Allemands et 39.40 pour les Britanniques.