Contre toute attente, l’Allemagne a enregistré une faible croissance au premier trimestre : son Produit Intérieur Brut (PIB) n’a évolué que de 0,3 % en rythme annuel, ralenti par une légère contribution du commerce extérieur suivant les données officielles provisoires rendues publiques mardi.
Ces données corrigées des variations saisonnières (CVS) ont été dévoilées par l’Office fédéral des statistiques (DESTATIS). Avant cette publication, certains analystes prévoyaient une progression du PIB allemand de 0,5 % après l’avancée de 0,7 % enregistrée au quatrième trimestre de l’année dernière. Quoi qu’il en soit, il faudra attendre jusqu’au 22 mai prochain pour connaître le chiffre définitif de cet indicateur économique. De l’avis de Carsten Brzeksi, économiste chez ING, la croissance trimestrielle outre-rhin est globalement « bonne, mais pas assez bonne » dans le cas où l’Allemagne veut demeurer dans le cercle des Etats européens affichant les meilleurs rythmes de croissance. Cet expert recommande au gouvernement allemand de se focaliser sur les investissements nécessaires à la dynamique de l’économie nationale. A l’opposé, Johannes Gareis, qui est économiste chez Natixis, n’est pas trop inquiet face à cette situation, estimant que l’Allemagne conserve des atouts desquels un marche de l’emploi solide et tout à fait capable de satisfaire la demande intérieure. D’après lui, la première économie européenne devrait « signer une croissance solide en 2015, mais une croissance annuelle plus élevée que 2 % est irréaliste ».
De son côté, le gouvernement allemand vient de revoir à la hausse ses prévisions de croissance, s’attendant désormais à 1,8 % au terme de cette année en lieu et place de 1,5 % prévu initialement. Pour rappel, l’Allemagne avait enregistré une croissance de 1,6 % en 2014.