Mardi, le français Alstom a ouvert une nouvelle industrie à Annaba, une localité de l’est de l’Algérie. Une première pour cette multinationale spécialisée notamment dans le transport.
Cette inauguration prouve la stratégie suivie actuellement par Alstom : face à un marché européen complexe, ce groupe a opté de regarder vers le sud. D’où, l’ouverture d’une industrie en Algérie pour la première fois dans l’histoire d’Alstom Transport. Un évènement qui a été rehaussé de la présence de quatre ministres français et algériens, desquels celui des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Il faut noter qu’Alstom et deux sociétés algériennes, Ferrovial et Entreprise du métro d’Alger, détiennent les parts de cette usine à hauteur, respectivement, de 49 %, 41 % et 10 %. Cette industrie est capable d’assurer l’assemblage de 5 rames de tramway par mois. Toutefois, « les cadences devraient augmenter dans les prochaines années », à en croire le président d’Alstom Transport, Henri Poupart-Lafarge. A peine entrée en fonction, cette usine dispose d’ores et déjà d’un carnet de commandes bien fourni : d’ici 2019, elle s’est engagée à livrer 213 rames de tramway contre un montant global estimé à 700 millions d’euros (770 millions de dollars).
A ce propos, l’Algérie met en œuvre, depuis 2010, un vaste programme de développement du transport collectif. Dans ce cadre, un budget de 30,3 milliards d’euros (33 milliards de dollars) est réservé au lancement des lignes de métro et de tramway. Ainsi, ce pays maghrébin devrait disposer d’une vingtaine de lignes dans une dizaine de ses villes à moyen terme. Pour l’heure, les lignes de tramway n’ont été installées que dans les villes de Constantine, Alger et Oran.