Le ministre italien de l’Intérieur, Angelino Alfano, a rappelé jeudi aux communes accueillant des demandeurs d’asile qu’elles étaient en droit de les faire travailler à titre gracieux. L’arrivée de migrants en Italie est à l’origine de tensions dans ce pays.
« Nous devons demander aux communes d’appliquer notre directive permettant de faire travailler les migrants gratuitement … Plutôt que de les laisser là à rien faire, qu’ils les fassent travailler », aurait déclaré M. Alfano selon certains médias italiens. Lors d’un passage à la télévision, le responsable du Département des droits civils et de l’immigration au ministère de l’Intérieur, Mario Morcone, a abondé dans le même sens : « il s’agit de travaux d’intérêt général, de projets environnementaux, pour lesquels la commune doit seulement fournir une assurance aux demandeurs d’asile, afin de créer un rapport plus vrai et une meilleure acceptation », a-t-il expliqué. A l’heure actuelle, un délai d’environ six mois est nécessaire pour statuer sur une demande d’asile. Et, il faut compter entre 12 et 18 mois pour le traitement d’éventuels recours sollicités par les personnes déboutées. En somme, certains demandeurs peuvent facilement passer deux ans en centre d’accueil d’urgence. Ce, sans la possibilité de se faire délivrer un permis de travail.
M.Alvano a fait ce rappel juste avant une grande rencontre avec les délégués des communes et des régions, qui hésitent, de plus en plus, à héberger des migrants. Il faut signaler que l’Italie accueille présentement pas moins de 84 000 migrants. Dans cette population, 33 000 personnes sont arrivées sur la péninsule rien qu’en 2015.