Selon une déclaration faite dimanche par les gardes-côtes italiens, environ 4 100 migrants ont été secourus en l’espace de vingt-quatre heures au large de la Libye. Et, comme si cela ne suffisait pas, ils continuent leurs opérations de sauvetage et de surveillance, étant donné que les passeurs profitent de la météo clémente.
D’après un porte-parole, pas moins de dix-sept embarcations ont été secourues entre samedi et dimanche matin. Et, au cours de la journée d’hier, il était prévu d’autres opérations similaires. Sans préciser les nationalités des migrants rescapés, ce porte-parole a indiqué que ces derniers sont tous conduits en Italie. Toujours selon la même source, certains migrants avaient déjà atteint l’île de Lampedusa au cours de la nuit du samedi à dimanche. D’ailleurs, c’est le gouvernement italien qui coordonne Triton, le projet européen de recherche et de sauvetage dans le cadre duquel un total de 13 bâtiments est mis à contribution. Par ailleurs, une embarcation a fait naufrage samedi au large de l’Egypte, ce qui a entraîné la mort de trois migrants. A l’opposé, les autorités égyptiennes ont porté secours et arrêté une trentaine d’autres voyageurs. D’après le site web du journal Al Ahram, ce dernier groupe est constitué de 15 Soudanais, 13 Syriens, deux Erythréens et un Egyptien.
A l’occasion d’un sommet extraordinaire sur l’immigration clandestine le 23 avril, l’Union Européenne (UE) a décidé de tripler les allocations financières de l’opération Triton. Cette rencontre avait été organisée quelques jours après la mort de plus de 900 migrants lors d’un naufrage en Méditerranée. Les passeurs profitent de l’actuel chaos en Libye pour y intensifier leurs activités. D’après une enquête menée par la justice italienne, ils peuvent gagner, en moyenne, 80 000 euros (88 000 dollars) à chaque départ de navire.