Le gouvernement italien doit verser la somme de 5 milliards d’euros (5,5 milliards de dollars) aux retraités préjudiciés par une disposition de la réforme des retraites instaurée il y a environ 4 ans. A noter que ce texte a été invalidé jeudi par la Cour constitutionnelle.
Tout a commencé en décembre 2011 lorsque le gouvernement chapeauté par Mario Monti avait initié une période d’austérité à un moment où la méfiance des marchés avait entraîné une forte hausse des taux d’emprunt dans le pays. Plus en détails, l’Exécutif avait alors pris la décision d’augmenter le nombre d’années de cotisation, de fixer les allocations en considérant l’intégralité de la carrière du salarié et pas seulement les derniers émoluments qu’il a perçus et, enfin, de désindexer de l’inflation les retraites d’un montant mensuel supérieur à 1 400 euros (1 540 dollars). Une dernière mesure que la Cour constitutionnelle vient d’annuler, jugeant que ce droit « constitutionnellement fondé » a été « sacrifié de manière déraisonnable ».
D’après les évaluations du représentant du gouvernement, les finances publiques italiennes ont économisé environ 5 milliards d’euros (5,5 milliards de dollars) suite à cette désindexation en 2012 et 2013. Et, l’année suivante, l’équipe exécutive d’Enrico Letta a réinstauré une indexation partielle. Autrement dit, à peu près six millions de retraités italiens sont, en théorie, en droit de réclamer à l’Etat leur « moins-perçu », soit, en moyenne, 250 euros (275 dollars) par an. Selon les éditions de vendredi de plusieurs médias italiens, ces demandes de remboursement devaient être déposées en justice. Une procédure qui devrait les reporter sur plusieurs années à venir.