A quelques jours des législatives, le quotidien britannique The Guardian s’est penché sur les programmes de chacun des principaux partis sur les questions technologiques. Cette étude se base sur les paramètres de la couverture, de la taxation, des données personnelles, du gouvernement numérique et l’open data.
Sur le plan de la couverture, presque tous les partis, à l’exception de l’Ukip, indiquent vouloir favoriser la mise en place d’un réseau à haut débit (défini comme égal ou supérieur à 30 mégabits par seconde). Cette disposition sera préférentiellement dirigée vers les zones rurales actuellement mal connectées. Sur le plan de la taxation, les conservateurs veulent s’assurer que toutes les grandes multinationales paient leur juste part en impôts. Les travaillistes, et surtout les Verts, veulent durcir la lutte contre l’évasion fiscale, ce qui, dans le cas des Verts, implique d’obliger les banques à fournir des informations sur les entreprises. Si elles ne sont pas nommément citées à aucun moment par aucun des partis en lice pour les législatives, les grosses sociétés de l’informatique, à savoir Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, semblent visés par ces annonces. L’Ukip va plus loin que ses adversaires, affirmant qu’une sortie de la législation européenne permettrait au pays de « retrouver sa souveraineté fiscale ».
Les plus grandes différences entre les partis apparaissent dans le domaine des données personnelles, un domaine des plus controversés depuis les révélations d’Edward Snowden. Les Conservateurs souhaitent laisser à la police la possibilité d’accéder aux métadonnées des communications, c’est-à-dire la personne, le moment, le lieu et l’appareil qui a servi à la communication, dans le but de permettre aux forces de l’ordre d’arrêter les projets d’attentats et les réseaux criminels. Les Travaillistes insistent par contre davantage sur les mesures de protection de la vie privée des citoyens.