Les 3.509.258 électeurs parmi les sept millions d’habitants que compte le Togo, un petit pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, ont défilé dès les premières heures de la matinée de samedi, dans les 8.994 bureaux de vote répartis dans le pays, pour élire leur futur président.
La journée du vote a débuté dans le calme et la bonne ambiance partout dans le pays, à l’instar de la campagne électorale menée par les cinq candidats en lice du 10 au 24 avril et qui n’a été marquée par aucun incident majeur.
Bien avant la publication officielle des premiers résultats partiels du vote, les quatre candidats de l’opposition qui affrontent le président sortant, apprend-on en coulisses, reconnaissent d’ores et déjà une défaite attendue face à leur principal adversaire, Faure Gnassingbé qui a tous les atouts à ses côtés.
Dans l’entourage même du leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et candidat unique d’une coalition de cinq partis politiques de l’opposition dénommée Combat pour l’alternance pacifique au Togo (CAP-2015), Jean-Pierre Fabre, on ne cache pas que la conjoncture qui prévaut actuellement dans le pays aussi bien au plan politique et social qu’économique, donne un avantage de taille au président sortant dans cette nouvelle bataille électorale.
Le leader de l’ANC garde toujours en mémoire sa lourde défaite en 2010 face à Gnassingbé qui l’a écrasé par une victoire sans appel de 60,88% des suffrages contre 33,93%.
Le même son de cloche retentit chez les trois autres candidats de l’opposition, Gerry Taama du Nouvel engagement pour le Togo (NET), Aimé Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) et Mouhamed Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD).
De l’avis de nombreux observateurs, ces trois candidats sont très mal côtés et ont peu de chances de faire le poids devant les deux candidats favoris, Gnassingbé et Fabre.
Si la victoire du président sortant est une quasi-certitude, les observateurs étrangers accrédités pour surveiller le déroulement des opérations de vote, craignent qu’en cas de défaite, les partis de l’opposition n’incitent à des actes de violence et de vandalisme après que le pays ait renoué avec la stabilité et la croissance.
A titre de précaution, les dirigeants du parti Union pour la République (UNIR) au pouvoir, ont appelé leurs militants à se conformer au verdict des urnes et de la majorité des électeurs quelque soit le vainqueur du scrutin.