Les Pays-Bas ont décidé de limiter à cinq le nombre de centres d’hébergement de réfugiés sur le territoire national de sorte à réduire la population de migrants en situation administrative irrégulière.
En réaction à une immigration croissante, les Pays-Bas ont opté pour le renforcement des conditions d’accueil des réfugiés et des demandeurs d’asile. En effet, rien que sur les premiers mois de cette année, le nombre d’immigrés a augmenté de 75 % en comparaison à l’an 2014. Il faut noter que bon nombre de ces migrants proviennent des Etats du Moyen-Orient. Pour rappel, le gouvernement néerlandais avait commencé par mettre sous la responsabilité des mairies l’organisation locale de l’accueil des migrants en situation régulière ou non. A présent, La Haye envisage de concentrer les immigrés dans les grandes villes du pays. Autrement dit, seuls cinq centres d’accueil seront désormais habilités à héberger les demandeurs d’asile ayant épuisé tous les moyens de recours en vue de l’obtention de papiers. Il s’agit, plus précisément, des centres situés à Amsterdam, Eindhoven, La Haye, Rotterdam et Utrecht.
Cette décision a surpris nombre d’observateurs dans la mesure où elle semble diamétralement opposée à la politique suivie par le gouvernement néerlandais. En effet, l’Exécutif avait recommandé d’ouvrir plusieurs centres d’accueil au niveau des communes alors que les Pays-Bas venaient de faire l’objet de critiques de la part du Comité européen des droits sociaux suite aux insuffisances de son dispositif d’accueil des migrants. Mais, ce projet a été décrié par le VVD, formation politique libérale de laquelle est issue le Premier ministre, qui, à l’opposé, prônait carrément de fermer des centres. Et, après diffusion de certaines données faisant état d’une hausse du nombre de demandeurs d’asile depuis 2015, le VVD a mis en exergue les possibles inconvénients de cette politique migratoire dont, à titre d’illustration, les prolongations indéterminées des séjours des migrants en situation irrégulière.