Mercredi, le gouvernement allemand a procédé au relèvement de la prévision de croissance du pays, laquelle passe à 1,8 % pour 2015, comme annoncé par le ministre de l’Economie Sigmar Gabriel. Berlin s’attend également à la même croissance pour l’année prochaine.
Avant cette modification, l’Exécutif allemand tablait, d’après les dernières prévisions datant de janvier, sur une croissance économique de 1,5 % du Produit Brut Intérieur (PIB) pour l’année en cours et de 1,6 % pour 2016. Une évolution que le ministre de tutelle a résumé en déclarant, lors d’une conférence de presse à Berlin, que « l’économie allemande est en essor, la situation s’améliore plus fortement que prévu ». En fait, il faisait allusion à la bien meilleure consommation intérieure, qui, poussée par un marché de l’emploi propice et l’augmentation des rémunérations, contribue de manière importante à la croissance. Néanmoins, M. Gabriel reste prudent malgré ce contexte encourageant : « le succès économique n’est pas automatique… Nous devons avant tout travailler à améliorer nos perspectives de croissance à moyen terme », a-t-il estimé avant de parler des investissements utiles outre-rhin dans divers domaines dont l’éducation, la recherche et les infrastructures.
Il faut noter que les prévisions de croissance nouvellement fixées par l’Exécutif allemand sont inférieures aux mêmes indicateurs estimés par les principaux instituts économiques du pays ; mais, à l’opposé, ces prévisions de croissance sont plus importantes que celles arrêtées par le Fonds Monétaire International (FMI). Plus en détails, les principaux instituts de conjoncture allemands ont dernièrement fixé à 2,1 % leurs prévisions de croissance pour 2015 alors qu’elles étaient de 1,2 % dans leur rapport à l’automne. Quant au FMI, son anticipation de croissance est à présent de 1,6 % pour cette année tandis que cette institution internationale s’attendait à 1,3 % en janvier dernier.