Le français Mazars a fusionné avec le cabinet allemand Roever Broenner Susat (RBS). Une opération qui a propulsé le groupe d’audit et de conseil tricolore du quinzième au huitième rang en Allemagne.
Les deux parties ont signé mardi l’accord scellant leur fusion. Selon les explications du directeur général et président du conseil de gérance de Mazars, Philippe Castagnac, « c’est une fusion pure et simple de nos deux entités juridiques en Allemagne qui, ensemble, vont constituer le huitième cabinet d’audit et de conseil du pays », a-t-il confié à la presse. En clair, aux 54 associés de RBS vont s’ajouter les 14 de Mazars en Allemagne dans le cadre d’une structure disposant de 1015 salariés, soient 750 provenant du cabinet allemand et 265, du groupe français, pour 110 millions d’euros (121 millions de dollars) de chiffre d’affaires global. Cette dernière part correspond à 10 % environ de l’activité totale de Mazars.
Il faut noter qu’avant cette fusion, Mazars n’arrivait qu’au quinzième rang dans le classement des cabinets d’audit-conseils en Allemagne. Quant à RBS, il faisait nettement mieux en occupant la dixième place. A présent, la nouvelle entité a directement conquis la huitième place outre-rhin et, du coup, l’Allemagne devient le quatrième pays de Mazars, juste après la France, l’Angleterre et les USA. Cette opération est le résultat de près d’un an de tractations. Une période qui a permis à Mazars de dénicher, en Allemagne, le cabinet correspondant à ses critères, à savoir non d’origine américaine ou familiale comme l’a expliqué M. Castagnac : « nous cherchions un cabinet qui partage nos valeurs et dont le portefeuille clients soit complémentaire du nôtre. Nous l’avons trouvé avec RBS dans une analyse stratégique convergente et dans le cadre d’un partnership international intégré ».