Dans la nuit du samedi à dimanche, environ 700 migrants seraient morts suite au naufrage d’un bateau entre la Libye et l’île italienne de Lampedusa. En réaction, le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a appelé hier à la tenue d’une réunion d’urgence autour de l’immigration.
Suite au énième drame de l’immigration survenu ce week-end en Méditerranée, Matteo Renzi a demandé, à l’issue d’un Conseil des ministres improvisé, aux dirigeants et chefs de gouvernement des autres Etats membres de l’Union Européenne (UE) de prendre part à une réunion d’urgence autour de l’immigration. « Nous demandons à ne pas être abandonnés », a-t-il plaidé. La nuit précédent cet appel, un chalutier avec, à bord, des centaines de migrants a chaviré à la limite des eaux territoriales libyennes et au sud de l’île de Lampedusa. Selon certaines hypothèses, l’ensemble des migrants se seraient concentrés du même côté de l’embarcation alors qu’un cargo portugais s’en approchait, comme indiqué par les garde-côtes italiens par voie de communiqué. Sur base du récit de quelques rares rescapés, le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) craint la disparition de 700 personnes. Jusque-là, il y aurait moins d’une trentaine de survivants, qui ont été sauvés par un bateau marchand. Il y a à peine une semaine, 450 migrants mouraient dans un drame similaire.
Dimanche dans la soirée, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a envisagé l’organisation, dans un avenir proche, d’un sommet extraordinaire sur l’immigration clandestine. Aujourd’hui déjà, cette question sera à l’ordre du jour d’une réunion d’urgence des ministres européens des Affaires étrangères au Luxembourg, selon la porte-parole de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.