Au sein de l’Union Européenne (UE), le Luxembourg est le premier pays en matière de naturalisation. Depuis plusieurs années, le nombre de résidents qui y obtiennent la nationalité ne cesse de croître.
De manière plus précise, le Luxembourg détient le taux d’octrois de nationalité le plus important de l’UE, soit plus de 8 octrois pour 1 000 habitants. Le Grand-Duché surclasse ainsi son dauphin sur cette échelle, à savoir l’Irlande (5,5 naturalisations pour 1 000 habitants). Pour ce qui est de l’année dernière, près de 5 000 résidents ont obtenu la nationalité luxembourgeoise, d’après des statistiques émanant du ministère de la Justice. Par rapport aux chiffres de 2011, année durant laquelle il y avait eu 3 405 naturalisations, il s’en dégage une évolution de 40 %. Et, même comparativement aux 4 411 nationalisations enregistrées en 2013, celles-ci demeurent toujours en hausse. Des 4 991 personnes devenues luxembourgeoises en 2014, 3 089 ont dû suivre la procédure normale de naturalisation tandis que le reste (1 902) ont obtenu cette nationalité par recouvrement. Dans le dernier cas de figure, cela signifie que ce sont des descendants d’un aïeul luxembourgeois né avant le 1er janvier 1900.
Un projet de loi déposé le 11 avril 2013 propose l’allègement des conditions de naturalisation au Luxembourg. Entre autres modifications suggérées figure la réduction de la résidence obligatoire sur le sol luxembourgeois de sept à cinq ans. En plus, il faudra, pour les candidats à la nationalité luxembourgeoise, maîtriser la langue ou, autrement dit, être capable de la comprendre et de s’exprimer oralement ; toutefois, les migrants ayant résidé au moins 20 ans au Grand-Duché pourraient être dispensés de cette condition. Quant aux personnes nées sur le territoire luxembourgeois ou ayant un parent ou un adoptant de cette nationalité, elles pourraient jouir d’une procédure simplifiée. Dans le même ordre d’idées, la procédure peut être allégée pour les couples ayant un enfant luxembourgeois. A l’opposé, la nationalité luxembourgeoise ne pourrait être, en aucun cas, accordée à toute personne condamnée à de la prison ferme ou avec sursis d’au moins douze mois.