Au lendemain de la conclusion d’un accord-cadre avec les grandes puissances sur le programme nucléaire de son pays, le président iranien Hassan Rohani a affirmé lors d’un discours télévisé que ledit accord prévoyait de nouvelles coopérations avec le monde, dans le secteur du nucléaire, mais également dans d’autres secteurs.
Le président iranien a publiquement fait état de son intention de mettre fin aux tensions et aux hostilités qui opposent son pays avec certains pays et a assuré que la conclusion d’un accord définitif sur le programme nucléaire de la République islamique ouvrirait « une nouvelle page » dans les relations internationales du pays. L’accord conclu a pris 18 mois pour être trouvé. Les deux camps doivent désormais examiner les détails techniques complexes d’un accord définitif qui doit intervenir avant le 30 juin.
Toutefois, la crise sur le nucléaire iranien dure depuis douze ans et malgré la conclusion de l’accord-cadre, la confiance est loin d’être rétablie entre la République islamique et le groupe des 5+1, les cinq membres du Conseil permanent des Nations unies et l’Allemagne. Pire, de nouvelles difficultés s’annoncent. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accentué la pression sur l’Iran en exigeant que la République islamique reconnaisse « sans ambiguïté » le droit d’Israël à l’existence dans tout accord nucléaire. Cette exigence apparait des plus irréalisables tant les deux pays sont ennemis jurés depuis longtemps et que la négation d’Israël constitue depuis toujours l’un des piliers de la rhétorique iranienne.
L’accord reste très fragile, étant suspendu au respect par les deux parties des termes de l’accord. La communauté internationale est enthousiaste mais prudente au vu du chemin qui reste à parcourir avant la conclusion d’un accord définitif.