La campagne législative au Royaume-Uni a commencé officiellement lundi avec la démission du gouvernement britannique à midi suivie de la dissolution du Parlement. L’issue du scrutin prévu pour le 7 mai prochain est des plus incertaines et de nombreux scénarios sont envisagés.
Les conservateurs et les travaillistes, donnés au coude-à-coude, auront cinq semaines pour se départager. Mais d’autres formations politiques devraient s’illustrer. Avec les libéraux démocrates, l’UKIP populiste et europhobe, les Verts ainsi que les nationalistes écossais et gallois, le paysage politique britannique est très fragmenté. Les partis en lice s’affrontent sur les questions de la crise du système public de santé, de l’économie, de l’immigration et de l’Europe.
La campagne devrait atteindre son apothéose le 2 avril avec le débat télévisé qui réunira les dirigeants des différentes formations. Parmi les nombreuses interrogations qui entourent l’issue de cette campagne, seul le fait que le poste de Premier ministre reviendra soit pour un deuxième mandat à David Cameron, soit au chef de l’opposition travailliste Ed Milliband est une certitude.
Les sondages donnent en cette fin mars les conservateurs et les travaillistes ex aequo en tête avec 34% des intentions de vote, des estimations qui ne changent pas depuis 6 mois maintenant. L’UKIP, les libéraux démocrates, les Verts et les autres partis y compris le parti nationaliste écossais SNP obtiennent respectivement 13%, 8%, 5% et 6% de ce scrutin. Toutefois, le système de scrutin uninominal majoritaire à un tour révèle une estimation en nombre de sièges différente. Le SNP deviendrait ainsi sur base des sondages le troisième groupe parlementaire avec deux fois plus de députés que les libéraux démocrates. L’UKIP ne devrait avoir qu’une poignée d’élus. Toutes les tractations sont donc possibles, avant et après le scrutin pour former une majorité absolue de 326 sièges sur 650 au Parlement.