Alors que le terrorisme constitue un handicap à la la réussite du processus démocratique de la Tunisie, la Grande Bretagne se montre solidaire avec ce pays maghrébin, à travers un don d’équipements de traçage d’explosifs.
De sources concordantes, lors d’une conférence de presse tenue jeudi dernier, l’ambassadeur de Grande Bretagne, Hamish Cowel, a indiqué que son pays poursuivra sa coopération avec la Tunisie, mettant en exergue la coopération étroite entre les deux pays dans le domaine de la lutte contre le terrorisme qui a frappé, le 18 mars 2015, un pays que les ennemis savaient affaibli, mais qui se lançait sur la voie démocratique .
En effet, sa vie politique est fragilisée par les quatre années de contestations qui ont suivi le renversement du régime Ben Ali en janvier-février 2011, après vingt-trois ans à la tête du pays. L’aller-retour au pouvoir des islamistes du parti Ennahda, majoritaires en 2011, mais chassés des responsabilités en décembre 2013, puis revenus par la petite porte dans un gouvernement de coalition l’an dernier, a exacerbé les rancœurs chez leurs partisans.
La Tunisie reste, selon les analystes, le maillon faible de la sécurité au Maghreb, depuis la désorganisation de son appareil de sécurité en 2011.Frontalière d’une Libye livrée au pouvoir des milices, devenue la plaque tournante des trafics d’armes dans le nord de l’Afrique, elle a des difficultés à contrôler ses frontières, très poreuses, surtout au sud et à l’ouest, où les montagnes qui bordent l’Algérie (le mont Chambi) sont infestées d’islamistes armés. Plus grave encore, environ 3 000 Tunisiens radicalisés sont engagés dans le djihad armé en Syrie, en Irak et en Libye.
Par ce don d’équipements de traçage d’explosifs, Londres entend partager son expérience avec son partenaire tunisien afin de vaincre l’ennemi commun : le terrorisme