Mercredi, les pilotes de la compagnie aérienne allemande Lufthansa ont déclenché une grève d’une durée de 48 heures. C’est depuis des mois que la direction de ce transporteur aérien et ses pilotes sont en conflit.
A l’origine, c’est le montant des pensions que Lufthansa propose de verser aux salariés préretraités. Celui-ci fait objet de la contestation de Vereinigung Cockpit, l’organisation syndicale qui regroupe les pilotes. Le même syndicat est globalement, contre le projet de réduction des coûts que compte mettre en œuvre Lufthansa dans le but de développer son segment low-cost. Ainsi, sur la journée du mercredi, l’arrêt de travail portait sur les vols courts et moyen-courrier de la compagnie aérienne allemande. Résultat : environ 750 vols sur les 1400 prévus ont dû être annulés. Quant à la journée de jeudi, 84 vols long-courriers sur les 153 prévus ont également été annulés. Il faut noter que le fret n’était pas inclus dans ce mouvement, tout comme les succursales Austrian, Air Dolomiti, Eurowings, Germanwings et Swiss.
En réaction, la direction de Lufthansa, estimant que la croissance de ses principales marques est fonction des réductions des coûts, a décidé d’annuler les discussions sur les salaires qui devaient avoir lieu mardi avec Vereinigung Cockpit. En 2014, les grèves ont coûté la somme de 232 millions d’euros (255 millions de dollars) à Lufthansa. D’après certains observateurs, cette grève coûtera 15 millions d’euros (16,5 millions de dollars) par jour à cette même compagnie aérienne.
Pour le transporteur aérien allemand, seule la question des prestations de préretraite peut faire l’objet d’arbitrage alors que ses pilotes proposent une médiation dans le but de résoudre les difficultés existantes.
Les pilotes de Lufthansa peuvent, actuellement, prendre leur retraite à 55 ans et toucher une partie de leur rémunération jusqu’à 65 ans, l’âge légal de départ à la retraite. La compagnie aérienne veut maintenir ces conditions pour les pilotes recrutés avant 2014 tandis que, pour le reste, Lufthansa entend reculer l’âge moyen de départ à la retraite à 61 ans, arguant que cet âge moyen correspond actuellement à 59,5 ans.