Blair Inc., un livre consacré aux activités de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair après avoir quitté la politique en 2007, doit être publié au Royaume-Uni dans quelques jours. Mais déjà, il a provoqué une onde de choc dans le pays, notamment en raison des détails sur les rémunérations de l’ancien homme fort du pays.
A la tête de plusieurs sociétés, Tony Blair travaille, comme l’ancien président français Nicolas Sarkozy et l’ancien président américain George Bush, pour le Washington Speakers Bureau, qui organise des conférences à travers le monde. Avec une rémunération de près de 200 000 livres par conférence, cette activité aurait permis à l’ancien Premier ministre britannique d’empocher plus de 9 millions de livres ces dernières années. Il aurait également investi près de 25 millions de livres dans l’immobilier, réglant le plus souvent d’une traite les biens immobiliers dont il faisait l’acquisition.
Au total, Tony Blair aurait cumulé 84 millions d’euros en moins de sept ans. Mais la grande question que soulève ce livre et qui a de quoi embarrasser le concerné ,est que l’ancien Premier ministre britannique semble pratiquer le mélange des genres entre ses lucratives activités et son statut bénévole d’envoyé spécial au Moyen-Orient du quartet ONU, Union européenne, Etats-Unis et Russie. Tony Blair aurait profité de ses contacts officiels en tant que représentant des négociations du quartet pour négocier un contrat de téléphonie cliente d’une des douze entreprises détenues par Tony Blair qui souhaitait s’implanter dans la bande de Gaza. Le livre souligne également le rôle ambigu de Tony Blair dans un contrat gazier dans la bande de Gaza qui a bénéficié à une compagnie britannique, cliente de Tony Blair Associates.