Dans un communiqué publié mercredi, le Trésor britannique a annoncé le résultat de l’appel d’offres lancé en octobre dernier pour la vente de sa participation de 40% dans Eurostar, la liaison ferroviaire à grande vitesse entre la Grande-Bretagne et le continent européen. Il est parvenu, au-delà de ses attentes, à céder ses parts dans le projet à 804 millions d’euros.
Ces parts ont été acquises par un consortium regroupant le fonds de pension canadien CDQP (Caisse de dépôt de placement du Québec), qui s’adjuge une part de 30%, et le gérant d’actifs britannique Hermes, qui obtient une participation de 10%. En dehors de cette opération, la répartition de la capitalisation d’Eurostar reste inchangée. La Belgique en possède toujours 5% et la SNCF (Société nationale des chemins de fer) française en reste le principal actionnaire avec 55% des parts.
Selon le communiqué du Trésor britannique, la SNCF française et la Belgique ont encore la possibilité de surenchérir sur le consortium pour les parts britanniques si elles consentent à débourser 15% de plus que le prix convenu. Les grands projets d’infrastructures attirent de plus en plus d’investisseurs institutionnels en quête de rendements à long terme tels que les fonds de pension ou les assureurs en raison du faible niveau des taux d’intérêts à travers le monde. En 2014, Eurostar a vu son trafic passager progresser de 3% à 10.4 millions de personnes et ses revenus grimper de 1% à près de 1.2 milliard d’euros.
Selon George Osborne, ministre britannique des Finances, la Grande-Bretagne a vendu ses parts dans Eurostar pour réduire sa dette. Le pays réalise là une belle opération étant donné que les comptes publics 2013-2014 cités par Reuters estimaient à environ 450 millions d’euros la valeur de la part Eurostar du pays. Cette vente entre dans le cadre de la volonté de Londres de céder 27 milliards d’euros d’actifs entre 2014 et 2020.